Suite à l’action en justice menée par le CHSCT et le
CE la cour d’appel de Versailles a rendu l’arrêt suivant :
ü
Dit que le système d’évaluation transitoire
mis en oeuvre par la société MICROSOFT FRANCE en 2011 pour les objectifs
2010 est illicite. Qu’à la demande des salariés intéressés, la société
MICROSOFT FRANCE sera tenue de détruire ou de retirer des dossiers de
ces salariés, les évaluations individuelles de l’année 2011.
ü
Confirme le jugement entrepris en ce que le
tribunal a dit que le nouveau système d’évaluation de la société MICROSOFT
FRANCE était licite pour les années 2012, 2013. Dit que ce système
d’évaluation est licite pour l’année 2014
En résumé elle confirme
que notre système d’évaluation actuel est licite (tel qu’appliqué en France,
mais confirme que le système américain ne l’est pas !).
Par contre elle juge
illicite le système transitoire, à la demande des salariés MS sera tenue de
détruire les dossiers de 2011 ! C’est donc une confirmation
également de la condamnation en entrave.
L’intérêt de ce jugement est qu’il précise les
conditions nécessaires pour que ce système soit licite :
ü
aucun
quota ou courbe de répartition des notations, même suggérée, n’est en vigueur
au sein du système d’évaluation français, aucune comparaison entre employés
ü des garanties de transparences
assortissent le dispositif de retour d’expérience(“feedback”) qui demeure
facultatif et uniquement à la demande du salarié.
ü les objectifs
comportementaux(“how”) sont fondés sur des comportements vérifiables en lien
avec l’exercice des fonctions
ü le critère de la progression
(“proven capability”) n’est qu’un outil complémentaire, et non un critère
d’évaluation
Aux employés de vérifier lors de leur prochain entretien annuel d'évaluation que ces éléments sont bien vérifiés !