mardi 12 février 2013

Les enjeux à venir


i. élections et représentativité

Les prochaines élections auront lieu en juin prochain et – forts de nos nouveaux membres et de nos nouveaux moyens – par vos votes nous renforcerons notre représentativité (le précèdent score de l’équipe était de 30%). La dégradation du climat économique et social nécessite un syndicat déterminé pour vous représenter et vous défendre.

ii. accord du 11 janvier 2013 sur la « sécurisation de l’emploi »

Le 11 janvier 2013, les négociations nationales dites de "sécurisation de l’emploi" se sont terminées par un accord d’une extrême gravité pour les droits des salariés.

La CGT fait partie des syndicats qui ne l’ont pas signé.

Par contre, la CFDT, la CGC et la CFTC ont décidé de le parapher : un projet de loi doit être présenté au Conseil des ministres début mars, pour ensuite être voté au Parlement en mai.

Pour Microsoft France, cela représenterait :

. Des plans sociaux plus faciles:

La Loi nous a permis de faire reculer la Direction sur le plan social d’A&O et les contraindre à reclasser les employés sans licenciement. A l’avenir, cela serait beaucoup plus difficile.

. Des licenciements plus aisés :

Chez Microsoft France, il y a 10% de turnover et entre 5 et 6% de licenciements chaque année.
Le seul recours pour les employés est alors les Prud’hommes : cette nouvelle loi permettrait de plafonner les indemnités - parfois importantes - et donc réduire ce risque pour l’entreprise à un simple poste comptable.

Pour information l’indemnité forfaitaire prévue par cet accord lié à la rupture du contrat de travail est fixée par le barème suivant :

- entre 0 et 2 ans d’ancienneté : 2 mois de salaire
- entre 2 et 8 ans d’ancienneté : 4 mois de salaire
- entre 8 et 15 ans d’ancienneté : 8 mois de salaire
- entre 15 et 25 ans d’ancienneté : 10 mois de salaire
- au-delà de 25 ans d’ancienneté : 14 mois de salaire

Ces montants sont très inférieurs à ce que négocient les MSFTees licenciés sans cause réelle et sérieuse.

Plus en détails :

Des avancées?

Les partisans de cet accord veulent nous faire croire qu’il ouvre des droits nouveaux aux salariés. Mais en réalité ces "contreparties" sont virtuelles, conditionnelles, ou remises à plus tard, et encore : pas pour tous.

Une mobilité interne : volontaire ou forcée?

Loin de répondre à la feuille de route fixée par le gouvernement lors de la conférence sociale de juillet 2012, cet accord organise la mobilité interne forcée permettant ainsi aux employeurs de vous muter sur un autre poste, de vous envoyer à l’autre bout de la France. En cas de refus, le salarié sera licencié pour motif personnel.

Quel accès à la justice demain? 

L’accord sécurise les licenciements en les rendant plus difficile aux salariés, voire en les en privant de l’accès à la justice prud’homale pour obtenir réparation du préjudice subi en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Maintien dans l’emploi ou chantage?

Le texte met en place les accords « compétitivité / emploi » que le précédent Président de la République Nicolas Sarkozy voulait imposer sans avoir pu les mettre en place.
Modifier le temps de travail et baisser les salaires durant deux ans sans garantie de maintien des emplois sera désormais possible.

Sécuriser l’emploi ou sécuriser les licenciements?

Alors que seulement 3% des chômeurs inscrits à Pôle Emploi ont pu bénéficier d’un plan social, le Medef veut, grâce à cet accord, décider de la procédure de licenciement et du contenu du plan social par simple accord d’entreprise, voire, en l’absence d’accord, par un simple document de l’employeur homologué par la direction du travail.

 

La CGT chez Microsoft France


Début janvier 2013, la quasi-totalité de la section CFTC a décidé de rejoindre le syndicat CGT-UGICT : la mise en place d'un nouveau syndicat chez Microsoft France se veut un acte murement réfléchi, dans l'intérêt de tous et dont nous souhaitons porter à votre connaissance ces éléments de réflexion.

i. la représentativité

La loi de de 2008 sur la représentativité entre en vigueur cette année. Elle impose le seuil de 10% des suffrages obtenus comme condition de participation aux négociations d’accords nationaux, de branche (pour nous : la Métallurgie), ou – plus proches de nous - d’entreprise. L’idée de cette loi est de regrouper les syndicats autour des 2 plus importants - la CGT et la CFDT – et ainsi faciliter la négociation et le dialogue social. 

Ces accords d’entreprise, comme entre autres chez Microsoft France l’accord égalité homme-femme ou l’accord senior, auxquels notre équipe participe de manière active, sont essentiels pour les Microsoftees: être représentatif est donc primordial.

Les récentes élections pour les TPE (petites entreprises) de décembre 2012 ont confirmé cette tendance. 

ii. des valeurs

La CGT - premier syndicat créé en France en 1895 - a participé à l’élaboration des lois sociales dont tout le monde  profite aujourd’hui.

L’UGICT – fondée en 1963 – est la structure dédiée aux Ingénieurs, Cadres et Techniciens, dont l’UFICT est la déclinaison pour la branche de la Métallurgie, à laquelle est rattachée Microsoft France. Elle est membre de l’organisation européenne EuroCadres.

Depuis, le monde a évolué et la CGT-UGICT aussi : le lien politique n’existe plus, mais la culture d‘engagement et de défense des intérêts des salariés demeure.

Par sa taille et son expérience, elle va nous permettre d’avoir accès à toutes les informations, formations, expertises et échanges avec d’autres entreprises. Nous en aurons besoin pour aborder les enjeux à venir et mieux vous défendre: ingénieurs, cadres et techniciens.

iii. une équipe

Pionnière dans l’action syndicale chez Microsoft France, notre équipe n’a cessé d’évoluer depuis 2003 : de la première liste syndicale aux derniers sujets d’actualités, nous avons été à l’origine et acteurs de l’évolution du paysage syndical et du dialogue social dans l’entreprise.

Notre démarche se veut avant tout constructive : Consultation, Dialogue, Proposition et Fermeté, dans l’intérêt des Employés et le respect de l’Entreprise.

Ceci n’exclut pas de maintenir un certain rapport de force pour affirmer l’identité de Microsoft France vis à vis de la Corp: les récents changements du système d’évaluation en sont une parfaite illustration.